Christophe ARPAILLANGE
Mobilisations citoyennes et innovation économique et sociale : existe-t-il un modèle montréalais de transformation sociale par la citadinité ?
Colloque annuel du séminaire de philosophie politique « Penser la transformation ».
Vendredi 25 avril 2014.
Université de Montpellier 3, site Saint Charles.
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Existe-t-il des voies de transformation économique et sociale non conflictuelle se développant au sein d’un système capitalisme ? L’analyse des évolutions de Montréal, ville industrielle en transformation économique et sociale peut être éclairante sur trois points.
D’abord dans sa vitesse de transformation puisque depuis les années 60, le Québec et Montréal ont vu se succéder une « Révolution Tranquille », aboutissant à une modernisation économique et un État providence échappant à l’influence de l’Église, une crise économique mettant à mal ces nouveaux équilibres pour arriver à une troisième phase où les tendance néo-libérale et le développement d’un capitalisme financier sont combattus par des mouvements sociaux et économique où les habitants et les intellectuels sont fortement impliqués.
Ensuite par la faiblesse des pouvoirs publics institutionnels qui se révèlent, en raison d’une faible légitimité politique, inaptes à réguler les modalités de développement urbain et leurs conséquences sociales.
Enfin par la capacité d’innovation économique et sociale d’une population où les anciens mouvements de luttes urbaines bifurquent vers les mouvements coopératifs et participatifs créant un Tiers secteur influent et s’appuyant sur les initiatives et les actions des habitants pour construire de manière autonome leurs propres instruments de réponse à la crise et à leurs difficultés.
Il s’agira d’étudier ces phénomènes de transformation économique et sociale par le bas à l’échelle urbaine et d’envisager leur portée constituent le propos de cette communication.